♫ Oh moon of Alabama, we now must say goodbye !!! ♪

Des nationalistes russes se sont emparés de l'arsenal nucléaire de l'ex-URSS. Ils menacent le monde libre. Les Etats-Unis dépêchent alors l'USS Alabama, sous-marin nucléaire ultraperfectionné. A sa tête, l'inflexible capitaine Ramsey, prêt à lancer ses missiles atomiques. Mais son second, le lieutenant Hunter, s'y oppose. L'impeccable Gene Hackman annonce vite la couleur : " On est là pour préserver la démocratie, pas pour l'appliquer. " Face à lui Denzel Washington est un officier discipliné mais humaniste, ce qui, en l'occurrence, paraît plutôt contradictoire. Qui va l'emporter ?

Le scénario est assez habile : d'abord cette astuce qui permet de prolonger la guerre froide, décidément interminable ; enfin, l'opposition entre les deux officiers est plus argumentée et moins manichéenne que d'habitude. Il faut dire que Quentin Tarantino, bien que non crédité au générique, a retravaillé les dialogues : on sent sa patte, notamment dans la scène où les membres d'équipage évoquent les précédents films de guerre situés dans des sous-marins ! Cette superproduction aux effets spéciaux raffinés respecte d'ailleurs toutes les conventions du genre : bip-bip du sonar, sous-marin qui file tel un prédateur d'acier dans l'obscurité abyssale, caméra qui tremble à chaque explosion. Puis se transforme curieusement en un convaincant duel d'acteurs. Le suspense est soigné. Le tape-à-l'oeil Tony Scott a signé là un bon film très convaincant !!!