Il me manquait presque : le DTV avec Nicolas Cage, ensuite diffusé sur une chaîne de qualité discutable. Et franchement, cela aurait pu être pire, le thème ayant même intéressé un temps quelques grands noms d'Hollywood, ce qui aurait sans doute permis une œuvre bien différente. Mais vous commencez à me connaître : être moins pire ne veut pas dire bon, loin de là. Si on ne peut avoir qu'un minimum d'intérêt pour le sujet (les survivants d'un navire de guerre ayant coulé en pleine mer à la fin la Seconde Guerre mondiale doivent survivre pendant plusieurs jours notamment face aux requins), la réalisation lourdingue de Mario Van Peebles fait souvent tache, peu aidé par un budget qu'elle rend encore plus risible à travers quelques séquences purement nanardesques
(voir les lancers de missiles respectifs ou encore l'attaque des requins : de grands moments, « Sharknado » n'est pas loin),
on se croirait presque revenu au temps des « Power Rangers » et autre dessins animés japonais moisis.
Avec tout ça, difficile de créer un récit vraiment immersif, les différents personnages apparaissant souvent caricaturaux, du moins banals, avec des sous-intrigues tout aussi banales, sans être non plus catastrophiques. « USS Indianapolis » est toutefois ce genre de films où le sujet se suffit presque à lui-même pour être (vaguement) regardable, malgré les lourdeurs, les poncifs et un regard très pompier sur le sujet, typiquement américain lorsqu'il s'agit d'évoquer leur histoire, même si (il faut le reconnaître) les failles dans l'enquête et les combines au plus haut sommet de l’État viennent légèrement atténuer ce sentiment. Bref, plus que dispensable sur la forme, « USS Indianapolis » peut au moins s'appuyer sur sa dimension historique pour ne pas sombrer totalement : il est toutefois peu dire qu'une production autrement plus ambitieuse que celle d'un téléfilm moyen n'aurait pas été de trop : un jour, peut-être...