On s'en serait douté : malgré le soubresaut sympathique de V/H/S/94, les producteurs se sont engouffrés dans ce succès regagné pour abreuver au plus vite leur public de nouveau contenu, quitte à ratisser la médiocrité. 99 correspondant à l'année hypothétique du déroulé des courts-métrages en found footage, on a davantage le droit à du montage vidéo au caméscope. Il n'y a pas de trame d'ensemble, ce qui ne manque pas vu que ça a toujours été mauvais. De toute façon, le niveau global s'élève à peine au-dessus de V/H/S: Viral, soit d'une qualité piteuse. Peu originaux, les cinq segments tournent autour d'esprits démoniaques et forces surnaturelles, amenés par des scénarios laborieux. L'urbex de la salle de concert se transforme en clip de Lordi, le bizutage de la sororité accumule les clichés, et les ados voyeuristes tombent sur une créature bien cheap. À la rigueur, l'extravagance du 3ème court, signé Flying Lotus, capture le malaise du jeu TV kitsch, tournant alors au torture porn low cost puis au surréalisme horrifique, conclu de façon fainéante et frustrante. Le dernier, quant à lui, possède un burlesque amusant dans son rituel qui dérape, malgré sa mise en scène miteuse - caractéristique indéniable de cette nouvelle anthologie.