Réalisées en 1953 par William Wyler, ces « Vacances romaines » méritent amplement leur titre de chef d’œuvre du cinéma. Cette comédie romantique raconte un amour improbable et impossible entre une jeune princesse en cavale, fuyant son oppressante fonction royale, et un journaliste audacieux. Les deux personnes ne se révèlent pas leurs véritables identités, et un jeu de dupe et de séductions se développe entre eux. Tout cela au milieu du cadre romantique de la ville de Rome, où le spectateur est lui aussi amené à voyager.
Audrey Hepburn est magnifique. Je crois qu’elle est la femme au monde qui correspond le mieux au mot « belle ». Je la trouve sublime. Son talent est aussi très grand, et son personnage parvint à nous convaincre avec une facilité et un naturel déconcertants pour un rôle de princesse débordant de convenance. Gregory Peck est exceptionnel lui aussi. Il a un petit côté mutin dans ses expressions qui rendent son personnage irrésistible. J’ai adoré ce duo à l’écran, il fonctionne très bien.
L’histoire est envoutante. C’est la fin, surtout, qui mérite le coup. Je ne vais pas la dévoiler et me contenterais de dire que c’est le dernier quart d’heure du film que j’ai préféré, en raison d’une intelligence et d’une ingéniosité narrative surprenante. Le reste du film ressemble un peu plus à une romance ordinaire (la fin donne tout son sens à l’œuvre selon moi). Le rythme manque d’énergie, et on aurait presque tendance à s’ennuyer par moment. Dommage.
La musique ne brille pas, tout comme les piètres tentatives d’humour qui ont seulement la capacité à nous faire sourire.
Pourtant je ne tiens pas à m’attarder sur les aspects qui m’ont le moins impressionné, et je préfère me recentrer sur les immenses qualités scénaristiques du film. Je ne suis pourtant pas friand des comédies romantiques, mais celle-là mérite vraiment l’attention du public. Le film a fait naitre en moi des sentiments de joies, de bonheur. Je l’ai beaucoup aimé et je vous le recommande vivement.