Vaiana II est indéniablement un film qui pose question tant certains de ses problèmes sont clairement visibles et paraissent difficilement explicables de la part d'un studio aussi expérimenté, qui plus est sur une telle licence.
Pour autant, le film est loin d'être désagréable pour plusieurs raisons. En premier, il me semble important d'évoquer le dynamisme de certaines séquences portées par des mouvements de caméras et des choix de plans audacieux. Pour évoquer le thème de l'exploration et la découverte, c'était indéniablement un choix pertinent et qui apporte une identité à la mise en scène.
Il faut aussi noter plusieurs idées visuelles pertinentes et qui contribuent à apporter de la richesse consistance à l'univers que ce soit la palourde géante en écho à l'odyssée ou la traversée du tunnel arc-en-ciel pouvant lui être reliée aux traditions scandinaves. Tout cela s'ajoute de plus à une recherche rafraîchissante autour des légendes propres à la Polynésie.
Ce travail se retrouve pleinement exploité lors de plusieurs moments importants du récit notamment les chansons ou le dernier acte, ce qui laisse à penser que cet univers a bel et bien encore du potentiel.
Pour autant, le film croule comme annoncé au départ sous les problèmes. En premier lieu, le scénario est particulièrement plat et prévisible. De plus, le rythme est mal pensé, toute l'énergie de la mise en scène se concentrant sur certaines séquences et retombant complètement ensuite.
L'impression donnée est que toutes les idées du film ont été charcutées afin qu'elles rentrent de force dans un récit ayant pour but de prendre le moins de risques possibles. Cette idée est d'ailleurs renforcé par la fin qui bien que réservant quelques moments réussis, s'avère bien décevante tant elle laisse de nombreux points sans réponse.
Ce deuxième opus n'est donc pas désagréable et possède plusieurs scènes inspirées, mais on ne peut s'enchaîner de rester sur sa faim malgré tout face à un film qui semble préférer garder ses forces pour une nouvelle suite comme s'il était voué uniquement à servir de pont entre un premier film réussi et un troisième qui se voudra tout aussi ambitieux.