J’avais plutôt apprécié le premier volet, sobrement intitulé Vaiana, sans pour autant crier au chef-d'œuvre. L’histoire, bien que classique, fonctionnait bien et l’émotion était bien présente. À vrai dire, je ne m’attendais pas à en garder un si bon souvenir le temps passant. Du coup, à l’annonce d’un deuxième volet auquel je ne m’attendais pas, je me suis laissé tenter. À la réalisation, et pour une première fois, il y a ce Derrick, passé de Dreamworks à Disney. Il officiait au storyboard sur le premier Vaiana.
Suite au premier film, Vaiana est exploratrice en chef de sa tribu, voire cheffe tout court. Elle recherche les autres peuples de l’océan. Une découverte sur une île déserte va la mener à un monde dans lequel elle va retrouver le demi-dieu Maui qui va l’aider à nouveau dans sa quête.
Il est nécessaire d’avoir un souvenir assez clair de la fin du premier volet pour s’immerger sereinement dans celui-ci. Ce n’était pas mon cas et j’ai donc eu du mal à rentrer dedans. On retrouve les personnages secondaires qui nous ont fait marrer mais cette fois, ils seront moins présents ou moins drôles. Mais on rira malgré tout grâce à d’autres trouvailles sympathiques en forme de noix de coco. L’intrigue ne casse pas trois nageoires à un dauphin mais se suit sans déplaisir, sans gros suspens non plus. On regrettera que le film ne contienne pas vraiment de sous-texte et se contente d’une aventure très littérale qui laisse à penser que tout ça est plutôt à destination des mômes. On ne retrouve pas la petite émotion née à la fin du premier du fait du manque d’enjeu individuel pour notre personnage principal. À la mise en scène, c’est fonctionnel et, en de rares occasions, inspiré. Mais de manière générale, on se contentera d’une réalisation illustrative. Le design graphique n’a pas bougé et c’est plutôt joli à l’exception des effets de paillettes, de lumière et de transparence, un peu trop Disney pour moi. Enfin, la musique est tonitruante et cherche la chanson phare mais elle n’égale pas l’évidence du tube façon “Reine des neiges” mis en avant dans le premier volet.
Ainsi, cette suite ne paraissait pas indispensable et elle ne l’est effectivement pas. Ça occupera tout à fait un dimanche après-midi pluvieux mais il ne faut pas s’attendre à plus.
>>> La scène qu’on retiendra ? On aimera particulièrement les scènes avec les noix de coco, tout à fait désopilantes !