Valdez
6.8
Valdez

Film de Edwin Sherin (1971)

Une cabane isolée en plein milieu de nulle part semble être une cible idéale pour des hommes qui cherchent à trouver quelque chose sur laquelle tirer. L'amusement est de mise. Le doute s'estompe vite, car un homme se trouve être retranché dans ce lieu. C'est lui que l'on vise. Lui est un noir et sa couleur ne lui donne que peu de valeur. Il en a d'autant moins que c'est un homme puissant qui dit l'avoir reconnu. Celui-ci affirme qu'il est l'assassin du mari de sa nouvelle sa compagne. Valdez est un homme de loi, en arrivant sur les lieux il ne veut qu'une chose s'assurer que les dires sont vrais. Tout le monde s'en fout, mais Valdez veut vérifier. C'est donc à son initiative qu'il part voir l'homme de la cabane. Une approche se fera avec le suspect, seulement dans le dos de Valdez l’accusateur va demander à ses hommes de tirer. Valdez étant en première ligne c'est lui que le désigné assassin va prendre pour cible. Valdez va se défendre et tuer l'homme. Une fois dans la cabane l'homme qui l'accusait va se rendre compte qu'il ne s'agissait pas du bon (noir) suspect. Valdez va alors vouloir obtenir une compensation de la part de celui qui est à l'initiative de tout ça. Il lui demande 100 dollars.

Valdez a tout du pauvre type, il a l'habitude d’entendre tout un tas de réflexions sur sa couleur de peau qui le rabaisse constamment. Le dos il le courbe souvent, mais il a une éthique. Et la veuve de l’innocent tué doit être dédommagée. Étant indienne tout le monde se fout d'elle encore plus que d'un noir. Personne ne veut entendre parler de cette histoire et surtout pas l'homme à son origine. Valdez se fait dégager par les hommes à sa solde. Mais têtu il y retournera quelques jours plus tard et là il aura droit à une grosse dose de violence. On espère même qu'il ne s'en sortira pas. Cet instant d'agression dérange, non seulement il n'est pas justifié mais il est disproportionné. Il flotte comme un air de Peckinpah lors de ces scènes dans lesquelles la violence éclate. Valdez va maintenant agir. Ces hommes ont réveillé le redoutable homme qu'il était et qu'il avait enfoui depuis des années. Edwin Sherin réalise un western formidablement efficace. On retrouve cet aspect crasseux des bandits à la façon des westerns Italiens. Et surtout un personnage fort qui n'hésite pas à se dresser seul contre tous. S'il faut bien reconnaitre que Burt Lancaster est loin d'être crédible en Mexicain, il est idéal pour ce rôle. La force de cet homme et sa détermination sont à toutes épreuves. On regrette qu'Edwin Sherin n'ait pas fait d'autres films et que sa carrière n'ait été tournée que vers la télévision. Quel gâchis tout de même.

Heurt
8
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le 26 janv. 2024

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