Valdez
6.8
Valdez

Film de Edwin Sherin (1971)

Valdez is coming est une promesse, une promesse faite aux méchants du film, mais aussi au spectateur qui durant toute la première partie peut avoir un peu de mal à voir Burt Lancaster se faire malmener comme un pauvre type timide rongé par la cupabilité. Parce que Valdez c'est ça, un pauvre type qui tente de faire le "bien" en toute humilité, qui tente d'éviter un bain de sang et qui finit par se faire piéger par des gens pas aussi bien intentionnés que lui. Seulement il est le seul à vouloir racheter sa faute... Il est plus simple d'ignorer sa faute et de faire comme si elle n'avait jamais existé plutôt que de demander pardon.


Dans son chemin vers la rédemption Valdez va donc se faire humilier par le caïd du coin, une fois, deux fois, mais pas trois. Il fait ensuite cette promesse : Valdez is coming. Et on sent que ça marque, le "méchant" en perd le sommeil, toutes ses troupes sont mobilisées. Le pauvre type dont on se moquait avant est craint à présent, mais qui est donc ce Valdez ?


Et c'est là que le film surprend, si on pouvait s'attendre une simple attaque rapide, brutale et quelque part assez joussive, on n'en est même pas à la moitié du film et le réalisateur va faire autre chose de son sujet qu'un "bête" (ou banal) film de vengeance, il faut "autre chose". Et c'est ça qui est intéressant, c'est certes franchement violent, ça dépote pas mal, mais surtout ça dit des choses, sans forcément dialoguer pendant des heures et des heures, par un regard, un geste, c'est fluide et limpide. Tout ça pour arriver au dénouement, ou au... euh... ben cette scène finale aussi belle que surprenante.


Ce qui est intéressant sans vouloir raconter tout le film c'est la réaction de fascination des gens envers Valdez alors qu'ils le méprisaient juste au début. Et ça c'est la classe. Comment ce type qui au début du film est anonyme va mettre son étoile de shérif sans grande conviction et se faire littéralement traîner dans la boue pour enfin renaître après un chemin de croix.


Bref un film assez profond et intense qui va sur des sentiers où on ne l'attendait pas forcément, tout en restant viscéral !

Moizi
8
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le 22 sept. 2015

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13 j'aime

Moizi

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