Si je voulais m'arrêter à une analyse purement technique de cet animé, je soulignerais la fluidité des animations, je saluerais la créativité tant des décors que des différents personnage, je noterais avec ravissement la direction artistique générale qui m'a énormément replongé dans le rendu des dessins des mangas des années 80-90. Ces séries d'animation dont les traits faussement simples nous laissaient croire que nous aussi nous pourrions, sur nos cahiers, dessiner nos héros. Je pourrais ainsi développer tout un argumentaire sur le travail de la production du film, lui reconnaissant bien volontiers en cela d'immenses qualités.
Il y aurait déjà un plaisir d'esthète à voir sur grand écran une œuvre comme celle de Yoshiaki Kawajiri, mais l'histoire racontée, les personnages et leurs caractérisations, la façon dont le récit avance avec ses péripéties, les montées en tension, les notes de romantisme et les accords de peur, les hommages rendus aux grands mythes du vampire, les liens tissés entre le gothique et le cyberpunk, l'entrecroisement des époques, font de ce petit bijou de l'animation japonaise une réussite globale.