Varsovie 83 fait partie de ces films hyper descriptifs, qui semblent s'attacher à vouloir raconter leur histoire de manière très détaillée, presque à la manière d'une page d'encyclopédie, sans que jamais on ait l'impression de la voir vivre. L'introduction à part, où le choc de la violence policière est plutôt bien transmise, le film retombe, et ne bouge plus. Et déroule son histoire d'étouffement de l'affaire par les autorités, faisant s'enchainer des scènes de luttes et de corruption dans les ministères, et finalement où tout a l'air de tourner un peu en rond. Et où on aurait aimé un peu plus de cinéma, une vraie mise en scène de l’étouffement, de l'implacabilité et de la froideur du système, un vrai malaise. Là, on est dans la droite ligne de Spotlight, on a un film hyper pédagogique, où rien ne s'envole ni ne s'écarte du cadre, où le ton ne change pas et où tout file droit. Et où finalement, on ne ressent pas grand-chose, au risque d'oublier.