2 ans après le long métrage Okja de Bong Joon Ho, l’acteur Jake Gyllenhaal retrouve cette année la plateforme Netflix avec Velvet Buzzsaw un thriller horrifique signé Dan Gilroy, réalisateur à qui l’on doit les films Night Call et L’affaire Roman J.
Velvet Buzzsaw est un petit thriller horrifique qui vaut le détour en grande partie pour la prestation illuminée et très maniérée de Jake Gyllenhaal qui ne cesse de nous étonner depuis presque 10 ans et son second souffle retrouvé après l’échec critique et commercial du long métrage Prince of persia.
Gilroy a réalisé un très bon travail de mise en scène en mettant au maximum l’accent sur la picturalité de l’image, la composition de ses plans et la palette de couleurs utilisée donne l’illusion de voir des tableaux animés, les plans sur les corps sans vie des victimes de cet “esprit frappeur” sont à la fois effrayants et paradoxalement sublimes.
A plusieurs reprises, le metteur en scène a eu la brillante idée de positionner sa caméra à l’intérieur des œuvres ce qui donne un autre point de vue sur le monde de l’art, les critiques, acheteurs et autres exposants sont à leurs tours observer, analyser, reluquer,..
Le monde de l’art sujet central du film est exposé de manière un peu trop superficielle, le cinéaste ne creuse jamais vraiment son sujet ce qui fait qu’on se retrouve avec des personnages qui évoluent dans un univers qui nous est indifférent où l’argent et la liberté des corps occupent une place fondamentale.
Les personnages agissent comme bon leur semble sans provoquer une quelconque empathie chez le spectateur.
De plus, la morale est beaucoup trop conformiste, chacun sait que l’art véritable n’a pas de prix, il ne s’achète pas..
Au final Velvet Buzzsaw est une oeuvre au potentiel gâché, on a presque l’impression de se retrouver devant un épisode de Ghost Whisperer la mise en scène et Jake Gyllenhaal en plus, deux valeurs ajoutées.
A réserver aux amateurs du genre..