Des corps nommés désir
Vent chaud ne saurait être résumé à 2 ou 3 scènes de sexe très explicites dont on ne sait si elles sont issues ou non des fantasmes d'un employé quadragénaire d'une usine d'engrais dans une région...
le 25 juil. 2021
3 j'aime
C'est une proposition forte que nous offre Daniel Nolasco : celle de repousser les limites cinématographiques de la représentation du désir des corps pour nous pousser à regarder les fantasmes et les déceptions s'enlacer à l'écran
Pour nous raconter l'histoire d'un homme au Brésil qui n'a pas pu vivre sa sexualité et sa jeunesse en même temps, et qui aujourd’hui souffre d'une frustration et d'une solitude qui hantent chacune de ses journées, le réalisateur décide de mélanger la subtilité de ce qui est dit sans être parlé, et un regard brut sur le sexe.
Ce regard brut est traduit par un véritable numéro d'équilibriste entre le cinéma classique et la révolution du cinéma d'auteur pornographique qu'on observe depuis quelques années notamment grâce à des sociétés de productions comme Four Chambers of Heart et les différents sites de Erika Lust qui ont brouillé tous les codes entre cinéma et pornographie.
Nolasco s'approprie le temps de plusieurs séquences les dogmes de cette nouvelle pornographie, mélangé avec des influences visuelles rappelant par exemple Fassbinder et son travail de la lumière colorée dans "Lola". Nolasco n'est pas juste là pour émoustiller, et quand le sexe disparaît de l'écran, c'est pour mieux marqué un événement essentiel de son scénario.
"Vent Chaud" est cru et pourra vous rebuter par son extrémité, mais sa volonté d'aller loin n'est jamais en désaccord avec son propos et l'évolution de ses personnages.
Sublimé par un casting impeccable et des choix de décors magnifiques, c'est une expérience forte à vivre que ce film, une vraie traversée de la solitude des corps et des sentiments.
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Créée
le 25 août 2021
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