La dernière période de Cayatte, en l'occurence à partir de 1970, n'est pas forcément la plus mémorable. Vers la fin, son pessimisme sur la nature humaine s'était peu à peu transformé en nihilisme plus noir encore. Mais bien qu'il soit dans cette veine noire comme l'encre, Verdict mérite l'attention. D'abord parce que Gabin... Énorme comme d'habitude... Et puis parce que Sophia Loren... Ensuite, parce que la liaison ambiguë qu'ils entretiennent n'est pas dépourvue d'intérêt. Enfin et toujours, parce que même si la critique s'est toute sa carrière amusée à le dézinguer, André Cayatte reste pour toujours l'un des plus grands réalisateurs français.