L'ambition principale de Sébastien Vanicek, pour son premier long métrage, était de réaliser un pur film d'horreur et de divertissement, un film pop corn jouissif qui vous en donnerait pour votre argent. Pour moi, le but est atteint car j'ai la sensation d'avoir vu un natural horror de qualité sans qu'on se soit foutu de ma pomme. Car il faut bien le dire, les films avec des bèbètes méchantes sont très souvent à classer dans la catégorie série B ou nanar risible. On est d'ailleurs ici plus du coté Alien ou King Kong que du coté Arachnophobia ou Piranhas.
La grande intelligence du réalisateur a été de ne pas utiliser les traditionnelles mygales et tarentules mais une espèce moins connue du grand public, l'Hétéropoda Maxima, une espèce ayant une sorte d'élégance féline dans ses mouvements. Un autre point fort, sonore celui ci, est à signaler, c'est le bruit que font ces araignées, un bruit indescriptible et glaçant qui a du être travaillé à fond on le sent par l'équipe du film.
Les personnages humains sont également intéressants et bien interprétés avec des mentions spéciales pour Théo Christine, Finnegan Oldfield ou Jérome Niel.
A noter aussi les décors extérieurs qui nous font voir une cité qu'on n'a pas forcément l'habitude de voir au cinéma puisqu'il s'agit de Noisy le Grand et de ses batiments incroyables et notamment son camembert central vraiment étonnant. Pour les décors intérieurs, tout se joue dans une des immeubles de cette cité et le film pourrait presque être sous titré "survival dans une tour entoilé".
Pour une fois que la banlieue nous est montrée autrement que comme une toile de fond servant de base à un drame social tristounet, il faut je pense vraiment s'en réjouir.
La scène la plus spectaculaire à mon sens, est celle du long couloir qui n'en finit pas et que nos protagonistes doivent traverser lentement, très lentement pour ne pas énerver nos araignées à présent bien installées dans leur nouvel habitat.
Un film de genre réussi et un jeune réalisateur à surveiller donc.