Encore des lucioles :)
Vers la Forêt des Lucioles (Hotarubi no Mori e) est l'adaptation d'un manga one-shot de Yuki Midorikawa, connue notamment pour la création du non moins poétique Natsume Yuujinchou.
La luciole est aussi dans le prénom de l'héroïne, "Hotaru", qui se souvient des vacances d’été passées chez son grand père. Des moments de bonheur dans une forêt enchantée qu’elle avait le privilège d’arpenter au côté de Gin. Gin est un jeune homme au masque mystérieux qu’elle a rencontré dans cette même forêt à l’âge de 6 ans. Depuis, chaque année elle attendait les vacances d’été, avec impatience étant enfant, puis avec un petit pincement au cœur en grandissant. Mais Gin est un être spécial qui vit de magie et qui porte une malédiction qui lui interdit de toucher les humains au risque de disparaître à jamais…
Ce moyen métrage de Takahiro Omori nous emporte telle une poésie au cœur de ces doux moments, courts et intenses, que nos deux protagonistes partagent le temps d’une saison. Nous voyageons avec Hotaru dans cette forêt en découvrant les yōkai qui y vivent. Nous la voyons grandir d’année en année, ainsi que ses sentiments pour Gin qui ne subit pas les effets du temps de la même façon. Mais la contrainte de ne pouvoir toucher l’être aimé devient alors de plus en plus douloureuse…
Cette œuvre esthétiquement superbe et au caractère poétique ne révolutionne surement pas grand-chose, mais elle a su me toucher par son émouvante légèreté. Ici les lucioles sont symboles d’espoir et de vie. On essaye de vivre le moment présent et de profiter du temps passé ensemble. Une histoire certes éphémère mais qui tient une place importante, un peu comme un amour adolescent qui fait grandir notre cœur. Car même s’il pleure, il gardera en lui des souvenirs qui le réchauffent et lui rappellent que l’amour existe et qu’il est fait de petits moments partagés où l’on s’émerveille pour un rien, avec des yeux remplis de poussières d’étoiles.
Ce petit film est une ode à la simplicité et à la tendresse qui raisonne aussi dans la musique qui l’accompagne (de Makoto Yoshimori). Ainsi, la douce mélodie "Natsu wo Mite ita" nous berce et clôt un rêve lumineux. Yukō !