Le film raconte deux musiciens de l’orchestre symphonique de Helsingborg se rencontrent, s'aiment, et se déchirent, surtout à cause du comportement du mari, lequel laisse souvent parler sa vanité.
Le huitième film réalisé par Ingmar Bergman se veut plus personnel que les précédents, car sous couvert d'un couple de musiciens, c'est de lui qu'il parle, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne se présente pas sous un beau jour. C'est sans doute la qualité première du film, où l'homme est montré comme un lâche, très dur avec son épouse quand elle est enceinte (il lui dit quand même qu'il ne la désire plus ainsi !), avec une narration elle aussi audacieuse pour l'époque car narré principalement en flashback.
Après, si c'est un film intéressant, il est quand même plombé à mes yeux par les très nombreuses scènes de l’orchestre symphonique de Helsingborg, car on entend les musiques in extenso, et inutile de dire que ça casse le rythme. A noter que le chef est joué par un des mentors d'Ingmar Begman, à savoir le réalisateur Victor Sjöström (avec qui il collaborera encore par la suite), qu'on peut aussi assimiler comme une figure paternelle, car c'est un homme dur, mais il agit comme tel pour ce couple à la dérive.
Vers la joie est peu cité dans l’œuvre immense de Bergman, mais il travaille déjà sur le couple, la dualité, dans une forme peut-être plus mineure, mais qui reste payant.