Dans l'Italie des années 1930, un psychiatre réputé, Marcello Mastroianni, cherche le gêne qui provoquerait la folie. Il travaille dans un asile, où il est en même temps un homme à femmes. L'arrivée d'une étudiante, jouée par Françoise Fabian, va mettre à mal ses convictions.
Toujours dans la série de films contestataires sur le fascisme, Mauro Bolognini fait un parallèle assez fort mais maladroit car appuyé de façon lourde entre l'arrivée du régime et ce qui mène à la folie. Il faut d'ailleurs remarquer qu'on ne sort quasiment jamais de cet asile, d'un sinistre absolu, et où le personnel semble lui aussi contaminé entre guillemets par leurs patients. A ce titre, il faut souligner la grande qualité du jeu de Marcello Mastroianni, qui se montre au début particulièrement opaque, froid, distant, mais qui révèle ses fragilités face à une François Fabian elle aussi impressionnante, qui est en quelque sorte son miroir déformant.
Mais ce qui m'embête le plus, c'est la complaisance avec laquelle le réalisateur montre sans arrêt des corps nus, masculins et surtout féminins, où d'ailleurs Mastroianni s'en donne à cœur joie, surtout avec le personnel ; il apparait comme un coq dans une basse-cour, ce qui aura des conséquences tragiques.
C'est peut-être un peu trop lourdement appuyé, mais Vertiges reste un film intéressant sur une période folle, dans tous les sens du terme.