Sans alcool, la fête est plus molle
Beaucoup avaient critiqué le second épisode des aventures de nos gueules de bois préférées, rétorquant qu'il n'était ni plus ni moins qu'une pâle copie du premier. Todd Phillips a entendu les critiques, un peu trop... Aujourd'hui le concept "lendemain de cuite" s'en est allé, et a emporté avec lui tout ce qu'il y avait de plus fun.
Brièvement, nos héros se font kidnapper par des mecs pas clairs qui veulent récupérer leur pognon, dérobé auparavant par M. Chow, l'asiatique déjanté du précédent opus. Il s'agira donc de retrouver le bridé et de livrer l'or aux ravisseurs si on veut revoir la bonne bouille de ce cher Doug un jour. (oui parce que quand même, il faut bien en virer un pour faire croire qu'on reprend les mêmes bases...)
Le malaise s'installe pour moi dès le départ. Tuer les animaux, en rire et le diffuser au cinéma, c'est quelque chose que je ne cautionne absolument pas. (belote avec la girafe, rebelote avec le coq, c'est bon quoi...) Ensuite, c'est officiel, je ne supporte plus M. Chow. Son accent me sort pas les trous de nez, sa vulgarité récurrente ("enfoiré de merde" entre autres) m'insupporte, et qui plus est, le personnage appartenait au cadre Thaïlandais de Bangkok dans VBT 2, il n'a par conséquent aucun intérêt à figurer autant à l'image que les trois autres, et encore moins prendre la moitié de toute une affiche face à Zach Galifianakis ! (affiche qui, au passage, parodiait finement Harry Potter et annonçait prophétiquement "Tout s'achève")
Tiens d'ailleurs, puisqu'on en parle, 2 choses à son propos: Alan étant l'élément comique principal du film, les scénaristes avaient tout intérêt à ne pas se louper sur son cas. Malheureusement, c'est tout de suite moins drôle de rire de lui quand on le fait passer pour un attardé mental au sens médical du terme dès le début du film, et c'est également une chose que je ne cautionne pas. Et pour ne rien arranger, quasiment tout ses plans sont ratés, et son comique de mots si précieux passe à la trappe au profit de l'insupportable Chow, au grand dam du spectateur.
L'ensemble est assez mou, les personnages peu expansifs, les rebondissements prévisibles, le scénario lamentable, les vannes foireuses, et par-dessus tout, pas d'alcool ici. Ainsi donc, Very Bad Trip, troisième du nom n'a rien pour lui. Non vraiment, on se fait chier 1h30 durant... Parfois même, on se demande ce que Bradley Cooper fait là. Il est le seul à donner du crédit au film, au risque de se décrédibiliser après 2 interprétations remarquables dans Happiness Therapy et The Place Beyond The Pines il y a peu.
Trop sobre et pas de gueule de bois: VBT m'a saoulé... Ouais, sans alcool, la fête est moins folle.