La bande annonce m’avait happée ! De la SF annoncée comme j’aime : univers, ambiance, mélange des genres, effets mécaniques et non pas numériques, pour moi c’était sûr il fallait le voir en salle. On y est : incroyable cadre (empruntés aux paysages Lithuaniens), costumes très bien pensés, faciès du casting, lumières, effets…On sent une construction minutieuse, très narrative, dans les moindres éléments (jusque dans un bol qui servira à contenir une soupe, et cet ustensile esthétiquement atypique, on sait qu’il a été choisi spécifiquement !) et pour cause, les créateurs de ce film bénéficiaient d’un budget très serré! Ils se sont donc concentrés sur les fondamentaux, ce qui fait la SF : on plante un cadre, on distille des personnages et événements sans tout avoir à expliquer, c’est au spectateur de combler par son imaginaire, quitte à lui donner de la frustration. C’était le but du duo aux commandes (cf interviews) et sachant cela je digère mieux effectivement cette frustration ressentie, sur le final (!) qui m’a laissé en wtf, sur qq incohérences et des « redites » maintes fois utilisées dans les dystopies (esclavage, pression sexuelle…)
On tient en tous les cas qqch, indéniablement sur l’esthétique, mais aussi sur sa qualité d’écriture (mm si elle gagnerait à mûrir). Cette création toute fraîche a su s’appuyer sur ses aînés, avec de nombreuses références empruntés aux jeux vidéos, Jeunet, Miyazaki, les contes… Je serai très cliente d’une suite puisque la porte est ouverte !