Bon, je ne comprends plus trop Pixar.
Ça fait certes 20 ans que je regarde leurs films mais même à l'époque de Toy Story 1, j'avais 16 ans.
Soit j'ai vraiment changé, soit c'est eux.
Quoi qu'il en soit, alors qu'avant ils étaient mû par une recherche d'une bonne histoire à tout prix et avant toute autre chose, maintenant, ils font plein de suites et quand ce n'en est pas une, ils se ratent.
Dans Inside Out, on suit une tranche de vie d'une petite fille... par l'intermédiaire des émotions logées dans son cerveau.
Je passerai outre les incongruités de fonctionnement dans le cerveau inventé par Pixar pour ce film car il y a tout un pan de travail derrière cela qu'on sent et qui pardonne les quelques incohérences légères.
La technique est encore une fois au top : ne voulant pas se frotter de front à l'Uncanny Valley, je trouve qu'ils réussissent à modéliser des humains dans un style clairement cartoon mais avec à la fois une patte propre mais aussi avec des détails toujours plus précis (lèvres réalistes, éclairages de la peau, regard, barbe,...).
Le style Pixar est là pour durer.
Mais le problème est que, même si je suis moi même père de deux enfants en bas âge, je ne me suis senti concerné que 15 à 20 minutes au début.
Ensuite, l'histoire est à la fois trop simple, trop linéaire, pas assez creusée (notamment pour l'exploration de la psyché d'une enfant, comble pour ce film !)
Les situations sont vues et revues, sans originalité et tout est survolé sans jamais atteindre le but, sur moi, de provoquer de réelles émotions. Certes, je me doutais qu'ils n'allaient pas faire dans la subtilité mais là, tout est basé sur les émotions primaires.
Et la fin est pathétique de facilité d'ouverture, de cliché et de prévisibilité.
Je ne parle pas du fait que la Tristesse est nécessaire car là, je suis d'accord (merci Axel) mais de l'ouverture vers une éventuelle suite sur l'adolescence et la puberté de Riley.
C'était tellement évident et naturel que cet épilogue est complètement inutile.
En fait, je pense que je suis surtout déçu car le potentiel était énorme et que j'aurais tellement dû aimer ce film de par les thèmes et ma propre situation familiale.