Et pourtant, ça n'est pas les idées qui manquent dans Vice Versa ! À commencer par cette cartographie mentale très ludique (ces différents îlots qui représentent les mécaniques de la mémoire, les émotions représentées par des couleurs...), mais après un premier acte qui trouve pourtant un équilibre vraiment parfait entre mondes « extérieur/intérieur », le film se retrouve très vite plombé par un deuxième acte beaucoup trop conventionnel (et vraiment long). Lorsque Joie et Tristesse se retrouvent égarées, ce dernier Pixar tend même vers le film d'animation on ne peut plus banal et avec tout ce qui est malheureusement inhérent au genre (pourquoi devoir se retrouver face à des personnages qui se gueulent constamment dessus ?).
Il y a bien quelques moments qui fonctionnent dans Vice Versa mais franchement, qu'il est bien loin des autres grands Pixar ! On ne peut s'empêcher de penser que l’œuvre est surestimée tant elle s'avère bien loin de ses aïeux, que ce soit sur le plan narratif ou artistique (c'est quand même d'une laideur sans nom !).
L'usurpateur d'émotions de l'année 2015.