Plus d'émotions

Le premier était déjà pas top : un univers brouillon et fourre-tout, un concept franchement mal conçu (que 5 émotions qui gèrent nos impulsions?). La suite m'a paru encore plus stupide : il faut attendre l'adolescence pour découvrir d'autres émotions dont l'anxiété, sachant que les adultes n'ont plus ces émotions (puisque dans le 1 on ne voit jamais Anxiété chez les parents) ; bon, ici, on verra Anxiété apparaître brièvement chez les parents, parce que visiblement avoir un ado ça rend anxieux mais ça signifie aussi que ça repartira... ENFIN MERDE ! C'est pas compliqué, les émotions sont hyper multiples ou hyper redondantes, c'est selon, mais en tous cas c'est pas juste 5 émotions qui nous anime jusque 12 ans, puis 5 autres en plus qui essaient de prendre le pouvoir, parce que c'est ce dont le film parle, de nouvelles émotions émergent et tentent de remplacer les autres, avant de redisparaître... ça n'a aucun PUTAIN de sens ! On nous rabâche que Pixar fait des films pour les grands et les petits mais BORDEL réveillez vous, Pixar prend autant les gamins que les adultes pour des CONS avec ce film en particulier. Puis il y a un nouveau concept encore une fois mal fichu, celui d'estime de soi, qui omet tellement de choses.

Et donc le scénario est naze. Pas juste en terme d'idées, mais aussi de structure, avec des va et viens avec la réalité qui ne sonne pas juste, une exploitation assez faible des émotions, trop de personnages secondaires inutiles, une quête qui est mal conçue, des conflits qui ne prennent pas vraiment à cause de résolutions faciles.

La mise en scène est sympa il y a de quoi être bluffé par ces éclairages toujours plus subtils et réalistes. Il y a quelques belles ambiances et tout. Mais bon, moi ce développement technique je ne le comprends pas, hormis les personnages qui restent cartoonesques, les décors sont de plus en plus réalistes et je n'en pige pas l'intérêt ; même le dessin à la main dit photoréaliste reste du dessin de façon évidente, alors qu'ici les équipes essaient de plus en plus à brouiller la limite entre réalité et construction numérique. Pour moi, cet acharnement technique nuit au film car le spectateur passe alors plus de temps à analyser les détails plutôt que de suivre l'intrigue.

Bref, pas terrible.