Victoire Bonhomme,fille d'un acteur célèbre et soeur d'un animateur télé connu,est une fille coincée et la ratée de la famille,mais tout va changer lorsqu'elle rencontre Banjo,un musicien qui joue dans les bars.Ce premier film écrit et réalisé par Denis Imbert est principalement celui de sa coscénariste Victoria Bedos,la fille de Guy et soeur de Nicolas y racontant sa vie,de manière décalée et romancée naturellement.Victoria Bedos devient Victoire Bonhomme,son père triomphe au théâtre,son frangin est une star des médias,et même le duo Vicky-Banjo créé dans le film existe réellement,avec le même musicien Olivier Urvoy de Closmadeuc.C'est un concept original que d'écrire son propre biopic,il est vrai que sans ça personne n'aurait songé à le faire compte-tenu de la notoriété et du talent du sujet en question.Parce que Victoria,la pauvre,est une sous-douée de première classe qui démontre ici brillamment qu'elle ne sait pas jouer ni chanter,et encore moins écrire des chansons si l'on en juge par ses textes qui évoquent une crise d'ado mentalement retardée.On savait aussi qu'elle ne savait pas rédiger un script,l'immonde "La famille Bélier" c'était elle,elle le confirme ici avec cette lancinante errance d'un personnage cherchant désespérément à s'affirmer tout au long de cet ego-trip d'un inintérêt radical.Vicky découvre l'orgasme à trente ans,on est contents pour elle,Vicky harcèle Banjo pour qu'il mette ses poèmes niais en musique,on le plaint,Vicky change de look et de comportement,la fille sage se transformant en rockeuse hyper sexuée,on s'en balek,Vicky se frite avec son papa et son frère,des machos qui n'apprécient pas du tout sa métamorphose,ah la la,des décennies de féminisme pour en arriver là,quelle tristesse!Mais cette saine révolte entraîne celle de maman,femme soumise qui,stimulée par la lutte de fifille,quitte papounet dans la foulée,comme quoi tout n'est pas perdu en ce bas-monde.La bonne nouvelle dans tout ça est que cette idiotie,produite par la Gaumont quand même,s'est gravement plantée en ne réunissant que 68000 péquenots devant les écrans.Victoria,dont c'était les débuts devant la caméra,n'a depuis participé qu'à un seul film,ce qui se comprend car elle n'est visiblement pas faite pour être comédienne.François Berléand et Chantal Lauby,fonctionnaires en pré-retraite du cinéma français,incarnent ses parents avec une touchante absence de motivation tandis que le toujours génial Jonathan Cohen sauve sa peau dans une interprétation d'un Nicolas Bedos salement brocardé que sa soeurette décrit comme un vrai connard.Olivier Urvoy de Closmadeuc,excellent musicos de bar,se révèle très bon acteur,à l'inverse du mollusque hagard Benjamin Biolay dont l'irréductible nullité putréfie la pellicule.