a promesse de La Bataille de Solférino a été tenue : Justine Triet confirme avec Victoria son amour des acteurs, des dialogues grinçants et de ces adultes paumés, jamais vraiment sortis de l’adolescence. Virginie Efira, obnubilée par le spectacle chaotique de sa vie, se laisse déborder avec grâce par la schizophrénie tantôt hystérique, tantôt sourde de son entourage. Et Victoria s’impose ainsi sans mal comme le meilleur film de l’année par son statut d’oxymoron cinématographique, comédie dramatique littérale devant laquelle on pouffe avant d’être soudainement saisi par une fraîche et franche mélancolie.