Un peu comme son réalisateur à l’oral, le film est brouillon et mêle deux sujets : le premier qui raconte l’amour que porte Médéric (Jean-Charles CLICHET), célibataire, informaticien au chômage, pour Isadora (Noémie LVOVSKY, 58 ans), prostituée et mariée ; c’est du vaudeville sans intérêt, sans portes qui claquent mais avec beaucoup de sonneries ou d’appels téléphoniques qui interrompent, notamment, les ébats sexuels de Médéric. Le second est le plus intéressant et aurait dû être le seul développé : un attentat à l’arme blanche avant Noël, place de Jaude à Clermont-Ferrand, entraine un climat de paranoïa et de suspicion, principalement vis-à-vis des personnes d’origine maghrébine, le tout commenté par les chaines d’informations en continu. Aucun personnage n’est vraiment sympathique : Médéric, velléitaire, prompt à téléphoner à la police en cas de problèmes, Isadora, soumise à son mari Gérard, jaloux et violent, Sélim, ambigu et toujours demandeur (de monnaie, d’un abri, de W-C, d’une douche, d’un lit, de bandes dessinées, etc.) et des voisins de Médéric, certains xénophobes, d’autres prêts à en découdre, y compris avec des armes à feu. Sans oublier des personnages secondaires qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue [Charlène, stagiaire de 3e à l’hôtel de France ou Florence (Dora TILLIER) prête à embaucher Médéric et plus si affinités].