Aborder le sujet des viols collectifs (non punis) en Turquie, voilà qui n'était pas évident, surtout sous le format court-métrage animé. Ayce Kartal y parvient plutôt bien, jouant assez bien de la déformation des images et des perspectives pour provoquer le trouble chez le spectateur. Cela écrit, si je n'avais pas su de quoi parlait « Vilaine fille », je ne suis pas du tout sûr que j'aurais compris le propos tant celui-ci est abstrait, étrange. Multi-primé à travers le monde, j'avoue ne pas partager l'enthousiasme débordant des spécialistes, car n'ayant pas su saisir toute l'essence du propos, ce qui n'empêche pas de saluer l'audace et l'originalité de la démarche d'un sujet, hélas, terriblement d'actualité.