Scénariste, réalisateur pour la télévision, Bernard Stora n'a fait que quelques incartades au cinéma. La dernière datait de 2000, avec le film Un dérangement considérable. Le réalisateur français revient au cinéma cette semaine avec Villa Caprice. Le film s'inspire de l'avocat Olivier Metzner, décédé en 2013. Le film de Bernard Stora décrit la rencontre entre un avocat parisien renommé (Niels Arestrup) et un grand patron (Patrick Bruel), qui l'engage pour se défendre dans une affaire de trafic d'influence. Un ténor du barreau, un industriel, deux hommes de pouvoir : lequel aura l'ascendant sur l'autre ?
Villa Caprice, c'est l'histoire de deux forts qui n'osent pas se montrer faibles. C'est surtout un duel au sommet entre deux acteurs. Le film de Bernard Stora vaut en effet pour son duel entre Patrick Bruel, toujours excellent dans ses rôles de grand cynique, et Niels Arestrup, impeccable en avocat mystérieux et tourmenté. Les deux hommes de pouvoir vont préparer le procès du chef d'entreprise dans une somptueuse villa du Sud, la fameuse Villa Caprice, qui lui vaut d'être inquiété par la justice.
Mais pas seulement. Le film offre aussi en second plan une rencontre fascinante entre les acteurs Niels Arestrup et Michel Bouquet, respectivement fils et père aux relations compliquées.
Villa Caprice est un thriller judiciaire autant qu'un huis clos maîtrisé, où l'on prend plaisir à suivre le duo dans son duel à l'issue fatale. Le film de Bernard Stora aurait peut-être gagné à aller plus en profondeur dans la dimension psychologique qu'il incarne. Mais au final, Villa Caprice captive.