Intrigué. C'est un peu l'état d'esprit qui s'est éveillé en moi quand j'ai vu cette bande-annonce simple et folle à la fois. Folle de simplicité, folle d'imagination, le film est clairement ce que nous vend le marketing. Un film d'une simplicité rafraichissante.
Thomas Salvador, voilà un nom que je vais tenter de retenir. Il nous raconte l'histoire de Vincent, isolé, taciturne, calme et qui aime vraisemblablement le contact physique avec l'eau. Il ne se sent bien que dans l'eau, mouillé, humide. Et pour cause, si il est complétement trempé, sa force et ses capacités physiques sont décuplées. Loin d'être un don, Vincent sait très bien que cette capacité ne fera de lui qu'un montre aux yeux des autres. Il esquive donc les regards et les connaissances, le plus possible. Jusqu'à certaines rencontres.
La phrase d'accroche "Le premier super-héros français" n'est pas galvaudée, car c'est bien ce qu'il est. Un homme qui surveille, aide, se rend disponible en essayant d'être le plus discret possible. Il y a une suspension du temps avec ces rapports humains silencieux, qui passent par le geste, le contact, l'acquiescement.
Et surtout, SURTOUT, il a l'excellente idée d'arrêter son film quand il doit s'arrêter. De faire durer les scènes le temps qu'elle doivent durer, sans en rajouter, en gardant l'essentiel et en allant droit au but. Résultat, un condensé d'imagination, de trucages techniques à l'ancienne et de drôlerie situationnelle. Un condensé de joie, de paysages magnifiques et d'une histoire qui bouscule les habitudes du cinéma français tout en gardant son ton formel. 1h17. C'est court, mais c'est ce qu'il faut.