Je pensais que le cinéma français, avec sa production annuelle pléthorique, finirait un jour par avoir abordé tous les styles possibles... et puis arrive un film comme Vingt dieux, mélange improbable de Ken Loach (façon La part des anges) et de Raymond Depardon, tourné avec des acteurs non professionnels quelque part dans le Jura.
Un film solaire, tendre et dur à la fois, qui ne ressemble à aucun autre.
Il faut à la réalisatrice Louise Courvoisier un certain culot pour oser marier dans un premier film une âpre description sociale (outre Loach, j'ai également pensé au Wang Bing des Trois soeurs du Yunnan) à une romcom adolescente très crue, tout cela sur fond de fabrication artisanale ... du comté.
Si le film tient la route, c'est grâce à son écriture très précise, à la réalisation inventive et inspirée de la réalisatrice, mais aussi au charisme du couple des deux jeunes interprètes, Clément Faveau et Maïwène Barthelemy, irrésistibles en doux Roméo et Juliette du Doubs.
On est émus et on sourit sans barguigner.
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