Alors qu'en 1972 Visconti souffre d'un premier accident vasculaire cérébrale il songe à poursuivre sa carrière. Il désire mettre en scène "Une histoire à deux personnages, simple et brève, entièrement située dans une pièce". Pour ce huis clos qu'on pourrait qualifier de crépusculaire (allures testamentaires du métrage) Visconti est allé chercher 2 de ses étoiles : Burt Lancaster (Le Guépard) et Helmut Berger (Les Damnés, Ludwig).


La distribution de ce long-métrage est impériale : Évidemment que les légendes Lancaster et Berger ensemble font des étincelles. Les autres comédiens ne sont pas en reste : Silvana Mangano (Marquise Bianca Brumonti), Claudia Marsani (Lietta Brumonti), Stefano Patrizi (Stefano) et même Claudia Cardinale (non créditée).


Le scénario est intelligent. Rien n'est laissé au hasard dans la symbolique : décors, musique, personnages et dialogues. Comme le prince de Saline (déjà interprété par Lancaster) le personnage du professeur assiste démuni au proche anéantissement de la société dans laquelle il a vécu à cause de l'avènement d'un capitalisme que l'instable famille recomposée Brumonti immisce dans son appartement. Ce postulat est propice à des discussions philosophiques sur la vie et la mort riche de sens par dessus tout. En cela ce long-métrage revêt probablement une dimension introspective pour son auteur touché par la maladie.


Empereur-des-tortues
9

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