Violent Night est un film à mi-chemin entre le film de Père Noël tueur (de la baston, des pièges mortels et des morts à la pelle) et le film de Noël classique (avec de la magie de Noël et des bons sentiments). Il réussit à mêler cynisme et émotions, ce qu'on n'attendait pas dans pareille production, surtout avec les histoires de famille en déclin que subit cette petite fille (très attachante, avec ses parents). David Harbour s'amuse, Tommy Wirkola aussi...enfin, on espère. Car, c'est la principale faiblesse de Violent Night : il est assez muselé, et reste à un milliard de kilomètres des délires frappadingues que le réalisateur a su donner à voir (les deux Dead Snow avec ses zombis nazis, son Hansel et Gretel tirant à la mitraillette-arbalète sur les sorcières..., bref, quelqu'un pour qui la finesse est synonyme d'ennui). On a donc une classification "avertissement" (qui déconseille sans interdire l'accès, on a eu des enfants de quatre ans pour ce film... Damned, certains parents méritent la visite de ce Père Noël), ce qui se traduit par très peu de morts bien visibles (en lumière tellement faible qu'on ne voit rien, cachées par un objet, ou carrément en hors-champ), ce qui est le point noir du film (avec sa première heure trop bavarde). On veut une director's cut, vraiment. Ou un deuxième opus, qui foncerait dans la bagarre d'emblée, sans se penser obligé de nous faire un long topo sur la famille à secourir, ou sur les origines violentes du Père Noël (on croit que le film a peur de nous perdre sur ses intentions... Mais il cite Krampus littéralement, donc si on a la réf, c'est qu'on a déjà eu le speech. Un petit contre-sens). En attendant, les musiques de Noël qui ponctuent les scènes d'action font plaisir, la scène du billard est top, les pièges à la "Maman j'ai raté l'avion" nous ont fait mourir de rire, le final qui se permet un peu de magie de Noël est appréciable après un duel à l'issue étonnante (et crade, enfin !), et de façon générale, le Bad Santa de David Harbour fonctionne bien. Ce Violent Night nous a donné des cookies, du lait, et du sang dans sa deuxième partie qui nous a beaucoup plu, maintenant on commande un director's cut ou un deuxième opus à Saint-Wirkola (à fêter les 6-6-6 décembre).