Curieux destin que ces "Violettes Impériales". A l'origine, il y a un film réalisé en 1924 (revu en 1932) par Henry Roussel.
Puis en 1947, le patron du théâtre Mogador se fait aider de Vincent Scotto pour adapter le scénario en opérette. Le livret reste proche du scénario du film, semble-t-il. Cette opérette connait un grand succès et est régulièrement jouée jusqu'à aujourd'hui.
En 1952, Richard Pottier reprend le livret de l'opérette et le scénario initial d'Henry Roussel et réadapte "Violettes Impériales" pour le cinéma sur une musique de Francis Lopez avec les incontournables Luis Mariano et Carmen Sevilla.
Le film est réalisé en couleur mais malheureusement le procédé (qui n'était pas du technicolor, semble-t-il) a très mal vieilli ne nous laissant qu'une version N&B.
C'est l'histoire des amours de Juan de Ayala, cousin d'Eugénie de Montijo, avec une jeune et belle gitane farouche, Violetta, danseuse et vendeuse de violettes sur fond de mariage d'Eugène de Montijo avec l'empereur Napoléon III.
Le film est bien entendu l'occasion de mettre en situation Luis Mariano (Juan de Ayala) pour développer sa belle voix mélodieuse ainsi que Carmen Sevilla dans le rôle de Violetta.
A retenir, la belle scène où Luis Mariano vient encourager les couturières à bâtir une magnifique robe pour le bal impérial ou encore les belles scènes de flamenco au début.
Ainsi que les scènes où Luis Mariano développe l'air ultra connu "L'amour est un bouquet de violettes".
Tout serait très bien si on pouvait entendre plus souvent la belle voix de Carmen Sevilla dont on ne profite guère que deux fois, malheureusement. Il est aussi un peu dommage que la mise en scène ou les opérations de montage n'aient pas mieux réussi à intégrer les parties chantées (manifestement en studio) dans les scènes filmées. On entend un léger décalage de sonorité.
Le casting comprend aussi Simone Valère dans le rôle de Eugénie de Montijo.
Au final, on dira qu'on a un petit film très mignon qu'on regarde (et écoute) avec un certain plaisir et, ma foi, oui, un peu de nostalgie.