Excellent polar dont le seul défaut est de partir un peu trop dans tous les sens et de n'approfondir aucun des thèmes abordés. L'introduction met de suite dans le bain. Une scène d'action sur une zone de guerre en Jordanie. Terrain habituellement réservé aux américains. Mais qu'importe. L'efficacité est la même malgré un ralenti sur un "headshot" un peu ridicule. Passons.
Chaque portion de l'aire de jeu va être utilisé par Dante Lam pour mettre une place une fusillade, une baston, une course-poursuite. Au risque d'être bourratif avec en prime son histoire de virus qui tombe évidemment entre de mauvaises mains. Comme si ça ne suffisait pas, Lam ajoute un contexte familial tendu : deux frères perdus de vue qui ont pris des chemins différents, à l'opposé même, des parents rongés par la culpabilité, des enfants dont il faut bien commencer à s'occuper.
Il y a dans cette bouillabaisse tout ce qu'il faut pour devenir dingue et perdre le fil de l'intrigue (le virus mortel à retrouver) qui reviendra à intervalle régulier. Lam aurait beaucoup gagné à épurer un peu son récit. Si on se base uniquement sur les scènes d'action et ses deux frères increvables malgré tout le plomb qu'ils encaissent (et en plus, il y en a un qui est condamné), là, en revanche, il maîtrise. Pas de doutes là-dessus. C'est deux heures de grand spectacle.