= Synopsis : Dans le futur des années 1980, un virus tue l'ensemble de la population du monde. Seul les scientifiques internationaux des bases de l'Antarctique survivent. Tandis qu'ils s'organisent comme ils peuvent (il y a 900 hommes et 8 femmes...), ils apprennent qu'un tremblement de terre massif à venir risque de déclencher le système automatique de lancement des armes nucléaires de la planète. =
L'un des films les plus chers de l'histoire du Japon (par le réalisateur de Battle Royal, cela dit en passant), Virus (le Jour de la Résurrection en japonais) s'est voulus "internationale" mais n'a malheureusement pas rencontré le succès, à tel point qu'aujourd'hui personne ne sait qu'il existe et qu'il est même tombé dans le domaine publique. Un DVD de piètre qualité existe mais n'est pas en vente en France. Pour ma part j'ai découvert ce film par hasard sur Youtube, celui-ci y étant disponible en version longue sous-titrée français.
On peut déjà lui reprocher quelques petites choses : sa longueur, des détails du scénario parfois mal fichus, quelques "manies" japonaises que je n'aime pas trop mais que l'on retrouve en général dans les métrages de ce pays (et de l'époque !). Pourtant le film est beau, émouvant (Je ne suis pourtant pas un amateur de chougneries au cinéma), d'une part grâce à une réalisation et des prises de vue suffisamment efficace, d'autre part grâce à un mélange de sobriété et de non-dits dans les relations des personnages, plongés dans une situation hors du commun qui, bien que "déjà vue" est ici retranscrite avec imagination.
"Virus" peut se targuer d'être l'un des rares films à avoir réellement été tourné en Antarctique, et l'on en prend effectivement plein les yeux. Il s’appuie également sur un casting efficace et imprévue (Georges Kennedy, Glenn Ford, Robert Vaughn ou encore Edward James Olmos), le tout baignant dans la musique de Janis Ian qui nous reste dans la tête longtemps après la fin du film...
Si l'on ne peut dire qu'il soit parfait, Virus reste un très bon film qui n'aurait pas du sombrer dans l'oublie, bien que le côté très pessimiste et pathétique de l'ensemble puisse en rebuter certain. N'hésitez pas à la découvrir.