Bonjour.
Ni 1/10 ni 10/10. Comment noter ce que l'on ne comprend pas et qui ne fait ni vomir ni plaisir, pas même se questionner, sauf sur sa propre santé mentale ? Et s'ennuyer. Et il faut le faire pour qu'un film m'ennuie !
Alors, 5/10 : je ne peux me risquer ni à saquer ni à me complaire dans l'illusion d'être un esthète du genre intellectuel éclairé. Alors, la pire des notes, celle du ni oui ni non. Et j'en suis bien désolé.
Au mieux, on peut comprendre qu'un artiste ait voulu se faire plaisir. Au détriment de son art qui consiste à partager ? Sinon, pourquoi le rendre public.
Donc, c'est pour moi un délire d'artiste égoïste et humaniste tout à la fois, déchiré entre ses fantasmes personnels et le plaisir d'être compris ; entre le cinéma pour les gens et les gens du cinéma. D'où cette jolie palette d'acteurs, à considérer comme un compliment au 7ème art francais, mais à celui du 20ème siècle. Une référence pour beaucoup. Mais ce premier quart de 21ème siècle est bientôt terminé.
Je ne cache pas que j'ai eu recours à l'interview du réalisateur pour tenter d'y voir plus clair. Effectivement, on y voit plus clair dans sa motivation. Mais ça n'éclaire pas l'œuvre pour autant. Ça reste obscur comme bien des brouillons d'auteur, et décousu comme ce qui ne l'a jamais été, cousu. Or, c'est sans doute tout ce qui manque : ce fil tout simple qui fait de tombées de tissus informes (pour le quidam que je suis), un modèle de grand couturier. Ou de rushs bien montés, un film d'auteur accessible.
Sans cette dernière touche du visionnaire, même un mannequin de haut niveau peut bien s'aligner : ça reste Laetitia Casta et rien du rêve qu'on voulait nous partager.
Voilà. Dans les 5/10, il y a donc aussi une étoile pour chaque grande gueule de notre cinéma français, elles qui nous ont si souvent emportés qu'elles les valent bien, les cinq étoiles. Me voilà tout à coup plus serein.