Pompages !

Pillant chez Hitchcock (clins d'œil - c'est le cas de le dire - à Vertigo, Psychose, pompant allégrement sur un autre long-métrage du Maître du suspense !), De Palma, Verhoeven (pour la portée érotique !), Nolan (pompant pas mal sur lui aussi !), Lynch et Polanski (ouais, ouais, pompant bien un film en particulier... je ne vais pas dire lequel sans la balise spoiler, car ce serait dommage de risquer de vous gâcher la vision du Polanski !).

Tout au long de l'ensemble, vous allez étouffer d'agacement sous les "oh mon Dieu, c'était un cauchemar !" ou les "oh mon Dieu, c'était une hallucination !". L'impression d'avoir vu ce type de procédé narratif un milliard de fois pour un film comptant sur l'inculture du spectateur, à propos des cinéastes susmentionnés et de leurs milliers d'ersatz, pour que cela ne se remarque pas ?

Ouais, Visions est de l'ultra-réchauffé ennuyeux, que même le talent et le charisme de Diane Kruger ne parviennent pas du tout à sauver. Mathieu Kassovitz ne semble n'avoir que pour fonction, ici en mari de la protagoniste, de demander comment ça va à son épouse (oh mon Dieu, se rend-il compte de quelque chose ? Quel suspense de ouf !).

Ce qui est dommage, c'est qu'autour de ce mari, sur la fin, il y a une scène, certes ultra-prévisible (comme tout le reste !), qui, faute de rendre le tout original, aurait pu apporter de la consistance au caractère, voire au couple de caractères, si le film n'avait pas essayé de jouer, à la place, sans arrêt l'épate "oh, vous ne vous y attendez pas, n'est-ce pas ?" (ben, si justement, cela se voit à des kilomètres à chaque fois tellement ça a été utilisé et réutilisé !) et s'était plutôt concentré sur l'étude d'un couple et de leurs relations. Il y aurait pu y avoir de la profondeur, un intérêt.

Il y a eu, en plus, cinq personnes pour rédiger le scénario d'un truc qu'une IA aurait pu pondre facilement en lui demandant "bonjour (insérer nom de l'IA), pouvez-vous me donner un scénario qui choure Hitchcock, Nolan, Verhoeven, De Palma, Lynch et Polanski, svp ?". Je suis sûr qu'on n'aurait pas eu pire.