Pompages !
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le 6 sept. 2023
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Une pilote de ligne a une vie bien remplie, entre son travail, ses retrouvailles avec son mari docteur dans le peu de temps libre qu'ils ont, et le programme qu'elle suit afin de pouvoir tomber enceinte. Sauf qu'en partant travailler à l'aéroport, elle croise une femme avec qui elle a eu une relation passionnée vingt ans plus tôt.
Il est curieux de se dire qu'ils se sont mis à cinq pour écrire une histoire qui au fond aspire les influences qu'elle touche. Ça se veut provocant comme Paul Verhoeven, vertigineux comme dans Vertigo, labyrinthique comme David Lynch ou Roman Polanski, le film ressemble beaucoup à Memento, de Christopher Nolan, car il suffit de voir un des premiers plans en opposition avec un des derniers pour que tout devienne clair. Mais surtout, on dirait que les auteurs ne savent pas que les spectateurs ont vu plus de deux thrillers dans leur vie : je ne suis pas plus intelligent que n'importe qui, mais au bout de deux minutes, une fois Diane Kruger sortie de l'eau, j'avais tout compris, et la fin a confirmé mon impression. Et surtout, j'en peux plus de voir à la fin des scènes qui nous expliquent, dans un angle différent, ce qu'on savait déjà dès le début, je pense par exemple au dysfonctionnement soudain de cette maison connectée où le couple vit.
C'est franchement dommage, parce que Diane Kruger y est vraiment excellente, mais que dire Mathieu Kassovitz, rasé pour une fois, et dont le dialogue doit se résumer à dire 27 fois si sa femme va bien ; visiblement non. Même les retrouvailles avec la photographe, l'amour de jeunesse du personnage de Kruger, auraient pu donner quelque chose d'incandescent, c'est à peine du feu mouillé. Et je ne retire en rien la très bonne mise en scène de Yann Gozlan qui sait faire montre des plans larges, que ce soit à la mer, ou lors des scènes dans les avions où nous avons l'impression d'être dans le cockpit.
Après la très bonne surprise qu'était Boite noire (qui se passait en partie dans l'univers aéronautique, et où le son y joue aussi un rôle primordial), c'est peu dire que la déception est grande. J'espère que Yann Gozlan ne va pas, à l'instar de Fred Cavayé ou Florent Emilio-Siri, tourner ensuite dans une comédie si Visions ne marche pas, car il a un truc. Mais pas celui d'être scénariste pour une fois...
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le 7 sept. 2023
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