"Live and Let Die" n'est certainement pas le Bond qui a le mieux vieilli. Sorti en pleine blaxploitation, on y retrouve quelques clichés ou termes péjoratifs de l'époque, impossibles à tourner sérieusement aujourd'hui. Néanmoins voir un James Bond guindé pénétrer dans Harlem a un côté improbable qui reste drôle.

L'humour sera d'ailleurs visiblement l'objectif principal du Moore pour sa première incarnation de 007. L'acteur reste flegmatique en toute occasion, usant de son fameux haussement de sourcil, devant un récit à la limite du cartoonesque. Cette histoire de trafic de drogue insulaire restera en effet en arrière-plan, derrière diverses poursuites et scènes d'action rocambolesques.

Jusqu'à prendre certains seconds rôles surtout destinés à faire marrer la galerie, tels que le shérif Pepper (amusant Clifton James) qui cabotine en policier sudiste. A côté Jane Seymour est clairement un peu cruche, mais au moins elle a la classe en voyante. Au passage, l'idée d'intégrer du vaudou et de la cartomancie est étonnante, mais intéressante.

Question bad guy, le grand chef (Yaphet Kotto) est un peu fade. Sa mort est en outre l'une des plus grotesques de la saga... Heureusement ses sbires ont de la couleur (et je ne dis pas ça parce qu'ils sont tous black !). Dont un manchot au bras métallique, et le fameux Baron Samedi. Qui malgré ses très courtes apparitions a fait son petit effet, au point d'apparaître régulièrement dans les jeux vidéo James Bond.

Beaucoup de faiblesses de récit donc, compensées par un rythme soutenu, des cascades généreuses de qualité, et de l'humour bon enfant. Et il faut évidemment parler de la musique.

Si dans "Goldfinger" le Bond de Connery se moquait ouvertement des Beatles à l'écran, EON Production est beau joueur et a embauché George Martin à la BO. Le thème de générique, chanté par Paul McCartney, est utilisé régulièrement, et deviendra (à raison) l'une des plus célèbres chansons de la franchise.

Redzing
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le 9 juil. 2020

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le 12 août 2024

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