Pour le moment, ce James Bond est celui avec lequel je me suis le moins ennuyé, mais je n’irais pas dire que c’est une réussite pour autant, à vrai dire, je l'ai trouvé tout juste passable…
Roger Moore incarne pour la première fois l’agent secret aux trois chiffes dans ce Vivre et laisser mourir des plus exotiques, et ça fait plaisir à voir. Son jeu est subtil, moins agressif, moins grossier, d’une certaine manière, que celui de Connery. En ce qui me concerne, je suis ravie du changement, car j’aime bien Roger Moore (et les répliques salaces de Connery ont eu raison de mon admiration pour lui).
L’enquête de ce film mène James Bond sur les traces d’un caïd de la drogue, de New York à la Louisiane., où il devra affronter caïmans et rites vaudous. Si l’histoire n’a absolument rien d’original ni d’authentique (franchement c’est toujours la même chanson avec les James Bond), l’action, elle, nous permet de passer un moment sympa, malgré un gros manque d’intensité et d’énergie. Les personnages sont les archétypes connus du genre, et de la série, avec une classe bienvenue de la part de Roger Moore, non empruntés à Sean Connery.
J’ai apprécié la musique qui marque un changement avec les productions passées grâce à une plus grande place accordée aux nouveaux thèmes. J’ai aimé les petites nouveautés, et les audaces, qui nous réveillent de la longue léthargie des spectacles précédents.
Je n’ai pas aimé le rythme et la réalisation, trop lents, un peu paresseux. L’ambiance globale reste quelconque malgré un cadre spatial sympathique. L’histoire manque de surprise, et de manière plus large, d’intrigue. L’enquête ne ressemble même pas à une enquête.
Toutefois, la franchise semble prendre un tournant salvateur, et je suis curieux de découvrir les films suivants, alors qu'auparavant j'avais plutôt envie d'abandonner la série. C'est donc le film qui me reconcilie avec James Bond, pour ainsi dire.