Vivre sa vie a été réalisé par Jean-Luc GODARD, un cinéaste français et suisse né le 3 décembre 1930 à Paris. Ce film sorti en 1962, est l’histoire de Nana KLEINFRANKENHEIM, une vendeuse dans un magasin de disque de 22 ans qui décide de se prostituer pour boucler ses fins de mois. Un film décomposé en douze parties. La vie de Nana est simple, triste, banale, mais on se sent autant tourmenté par les questionnements qu’elle. On la regarde vivre, boire un café, fumer, aller au cinéma et pleurer devant La Passion de Jeanne d’Arc, puis errer dans les rues, fumer encore, chercher en vain un sens à sa vie pour finalement se prostituer, dire je t’aime, écouter un ami lire Edgar Poe en maquillant ses lèvres de rouge à lèvre, jouer au billard, allumer un juke-box et danser seule, ou encore rire aux éclats devant les grimaces d’un type, rallumer une cigarette, écrire lentement une lettre et puis philosopher, sur un peu tout sur pas grand-chose.
Vivre sa vie est un titre est déjà bien tautologique car l’on vit déjà sa vie quoi qu’il advienne mais il y a vivre et vivre : on peut vivre sa vie pleinement ou la vivre parce que l’on est obligé de vivre. On comprend comment Nana a décidé de vivre sa vie seulement après avoir visionner le film, seulement après que Nana nous partage ses réflexions philosophiques et ses tourments. Pourtant ce film se termine de façon improbable, par la plus sèche des manières.
Ce film n'est pas le plus profond qui existe, ses thèmes ne sont pas les plus originaux qu’ils soient surtout pendant la Nouvelle Vague, en réalité il n’y a même aucun scénario a par la vie d'une femme dans la prostitution dont finalement, on ne sait pas grand-chose. Pourtant ce film rappelle aux spectateurs, à nous tous, de ne pas oublier de lever la tête et de ne pas vivre sans réfléchir.
Ce qu’on doit retenir de ce film d’Agnès VARDA c’est que de temps en temps, on ferait bien de se taire, de relever la tête, et d'écouter puis vivre notre vie de la plus belle manière qui soit car comme dirait Nana : « Silence, on vit ! »