On pense beaucoup à Daphne du Maurier, en particulier à Rebecca (au chef d'oeuvre d'Hitchcock aussi bien sûr !!!) et à My Cousin Rachel (ce dernier ne serait-ce que pour le cadre toscan vers le début du roman !!!) mélangé au chef d'oeuvre de Jack Clayton The Innocents et (s'inspirant pas mal de The Innocents mais d'une manière intelligente de façon à avoir totalement sa propre identité !!!) The Others d'Alejandro Amenábar.
Le genre film mystérieux avec atmosphère fantastique sur fond de décors gothiques, je suis très bon client donc a-priori faute d'être pleinement conquis Voice From The Stone aurait dû au minimum ne pas me déplaire, mais...
Je ne vais pas m'étendre sur le fait que je kiffe incroyablement Emilia Clarke, que je la trouve ultra-mignonne, et je ne vais pas lui contester la possession de ce que l'on appelle charisme. Mais en tout franchise, c'est une actrice au talent limité. On est loin du niveau de Deborah Kerr, de Joan Fontaine et de celui de Nicole Kidman. Dans les scènes ne demandant pas un grand investissement de jeu, elle s'en sort correctement, mais quand il s'agit de jouer la peur, la maladie, la folie ou je ne sais quoi, là on voit très vite ses limites. En plus et pour en finir avec l'interprétation, si on excepte la comédienne de GOT, tous les acteurs se distinguent par un talent peu éblouissant et une totale absence de charisme. Donc si on excepte qu'on peut bien aimer Emilia Clarke, tout en ayant conscience de ses grandes limites, il n'y a aucune satisfaction à tirer de l'ensemble point de vue du casting.
Pour ce qui est du scénario, déjà il est ultra-prévisible. On devine très vite ce qu'il en est, et puis surtout il y a un manque d'enjeux quasi-complet en fait, ce qui fait qu'on se désintéresse vite de l'histoire et que points de vue suspense et intensité qui peuvent en découler, eh ben on repassera. Et s'il y a enjeu, c'est beaucoup trop visiblement pompé sur The Innocents, sur The Others et sur Rebecca pour réussir à emballer. Pour finir avec le scénario, les situations scénaristiques, surtout celles à base de pierre, auraient pu tout de même donner un petit aspect inédit mais malheureusement celles-ci ne sont jamais suffisamment développées.
Et par dessus cela, si on excepte des décors qui prouvent que l'Italie et en particulier la Toscane, selon ce qu'on en fait, peut autant apparaître froide comme la pierre tout en conservant plus que jamais la fascination qu'elle exerce que comme un cadre parfait pour le tourisme, donc que si on excepte un travail sur les décors, la réalisation est trop terne, trop impersonnel, sans audace, avec en supplément une BO constamment à côté de la plaque.
Bref, je ne pense pas qu'on ait besoin d'être devin pour savoir que Voice From The Stone n'aura pas la même postérité que les œuvres remarquables que sont The Innocents, The Others et Rebecca.