Parmi des chefs d'oeuvres, il existe des chefs d'oeuvres à part. Des longs métrages sans fausses notes, des films à la résonance universelle. Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou est l'une des rares oeuvres atteignant ce niveau. C'est en 1975 que le futur génie Milos Foreman se lance dans la création d'un film lourd de sens.
Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou conte l'histoire d'un certain McMurphy, véritable électron libre, condamné à la prison. Mais pour échapper à cette lourde peine, McMurphy se fait passer pour fou, et réussit à se faire interner dans un hôpital psychiatrique régit par la froide infirmière Ratched. C'est dans sa lutte contre l'autorité de cette dernière, que McMurphy inculquera la plus grande leçon de vie possible à des âmes perdus entres les murs blancs de cet hôpital.
C'est donc en leader d'une petite communauté qui ignore son désir de liberté que s'impose McMurphy. Le personnage principal est magnifiquement interprété par Jack Nicholson, au sommet de son art. C'est aux cotés de Christopher Lloyd qui signe ici son meilleur rôle, et de Danny DeVito époustouflant et touchant à souhait, que McMurphy s'impose comme chef rebelle à l'autorité de l'infirmière Ratched, excellemment interprété par Louise Fletcher. Le long-métrage transmet donc un message universelle sur la société et sur ses valeurs. Entre la légitime soif de liberté et la déshumanisation des malades, Foreman nous emmène dans un conte pour adulte digne des plus grands auteurs classiques.
Si Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou brille incontestablement par sa direction d'acteur et son écriture, la mise en scène de Milos Foreman s'inscrit dans un mouvement de modernisation du cinéma inhérente aux années 1970. Avec ses teintes pâles et ternes, et ses cadrages millimétrés, le long-métrage régalera les plus fins amateurs de photographie.
Vol Au-Dessus d'un Nid de Coucou est donc un chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvres. Il est assez difficile de lui trouver des défauts, tant chacun de ses aspects touche à la perfection sans conteste.