Volcano, ça lave !
Un film catastrophe qui surfait sur la vague entamée avec Daylight, le Pic de Dante, Armaggedon ou encore Deep impact qui tentaient de faire revivre la mode de leurs glorieux aînés des années 70...
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le 15 mars 2017
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Les 90's ont été l'occasion de pas mal de films catastrophe souvent assez moyens, mais que l'on ne peut s'empêcher de revoir avec une certaine nostalgie. « Volcano » aurait pu être un des bons titres de cette période, il s'avère finalement l'un des moins convaincants... Car oui, à la base, ce volcan entrant en éruption en plein Los Angeles, je trouvais ça assez chouette, d'autant que Mick Jackson prend le temps de poser ses personnages, de les placer dans un contexte : on ne fait pas n'importe quoi d'emblée pour en mettre plein la vue, faisant monter la température à petit feu (oho, double jeu de mots). Mais bon, j'aurais dû me douter que la caractérisation assez grossière des protagonistes comme le fait de nous les balancer pour ne plus s'en préoccuper ensuite allait poser problème, et cela n'a pas loupé.
Au-delà des effusions d'héroïsme, de musique pompière (surtout dans la dernière partie), voir ces bonnes dispositions réduites pratiquement à néant par un processus empêchant toute subtilité, voire plongeant dans le grand n'importe quoi à plusieurs reprises
(les solutions pour éviter le désastre, notamment sur la fin, sont... étonnantes, comme la capacité de Tommy Lee Jones à trouver des solutions aussi géniales presque par hasard)
est problématique et nuit grandement à la crédibilité d'ensemble (OK, c'est un divertissement hollywoodien et non une adaptation d'Haroun Tazieff, mais il y a des limites).
Toutefois, j'aurais sans doute été plus indulgent s'il n'y avait cet énorme problème des effets spéciaux numériques : autant les « destructions de masse » font illusion, autant cette lave censée nous filer des frissons est juste... immonde (celle-ci n'était pas terrible dans « Le Pic de Dante », mais à côté, c'est presque du grand art). On aurait presque envie de rire tellement c'est mal fait. Alors je veux bien que nous n'en étions qu'aux prémices de ce fameux numérique faisant à mon sens tant de mal au cinéma, visuellement, aujourd'hui comme hier, c'est indéfendable.
Pourquoi cette note presque honorable, alors ? Quelques moments de bravoure
(le saut de John Carroll Lynch pieds joints dans la lave pour sauver l'homme dans ses bras : pas mal),
un rythme convenable dû notamment au professionnalisme du réalisateur, et sans doute surtout le charme d'Anne Heche, excellente actrice n'ayant manifestement pas eu la carrière qu'elle méritait. Bref, un film qui avait le potentiel pour être une petite référence du genre, mis à mal par l'inintérêt de ses personnages et ses effets spéciaux faits par des enfants : on oubliera vite.
Créée
le 16 oct. 2017
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