Cycle de la vie où se dispersent les enfants et vacille la vieillesse des parents. Ozu capte avec tendresse les instants de l’ultime voyage.
Une histoire simple, une mise en scène sans superflu, un soin particulier pour décrire l’ordinaire, les gestes quotidiens, un film mélancolique et même douloureux le plus souvent mais traversé par des dialogues pleins d’humour. Cette chronique familiale amène une réflexion sur ce qu’est la société d'après-guerre, mais a ceci d’universel qu’il traite des relations parents/ enfants parfois séparés par un fossé générationnel douloureux. Un film sur le temps qui passe, sur les sentiments filiaux, sur la vieillesse des parents et tout ce qui se transmet, j’ai été tellement sensible à cette métaphore du dernier Voyage…le cycle inéluctable de la vie, la scansion du temps. Il m’a fait penser à Printemps tardif et le gout du saké qui abordait aussi la question de la séparation et des liens père / fille. L’émotion est à fleur de peau.