Voyage à Tokyo par Julien Chesneau
Dans cette oeuvre, Yasujiro Ozu film comme on peindrait un tableau... Il est en ce sens à contre-courants de son compatriote Akira Kurosawa.
C'est la première chose qui saute au yeux. A l'inverse de Kurosawa qui suit une tradition plutôt "romanesque" du cinéma (psychologie des personnages, évolution de la trame.), Ozu conçoit plutôt le cinéma comme étant une succession possible à "l'art pictural".
Pour ce faire, la caméra reste inerte, ce qui fait qu'aucunes scènes ne sort du cadre qui lui est fixé. De même, l'histoire ne repésente pas un quête mais offre plutôt un regard innocent et pudique sur la vie des différents personnages.
Enfin, cette peinture présente de manière perspicace la destruction des liens familiaux et tente d'en extraire différentes explications: L'affection qui allait autrefois vers les parents, est transféré à présent sur les enfants; L'éloignement géographique; L'incompréhension générationnelle...
A voir absolument