Sur un thème mélo à souhait, Tay Garnett fait le choix d'intégrer pas mal d'humour presque de bout en bout : pari osé mais gagnant. Cela faisait en effet longtemps que l'on avait pas croisé autant de seconds rôles aussi drôles qu'attachants, complétant ainsi joliment la belle histoire d'amour que le film raconte en premier lieu.
La durée a beau être courte, on a l'impression que tout a été dit, avec force, émotion et ce sans jamais forcer le trait, si bien que ce qui aurait pu devenir un drame lourdingue n'est jamais rien d'autre qu'une passion courte mais intense, à laquelle William Powell et Kay Francis viennent apporter tout leur talent. Quelques scènes remarquables et une conclusion idéale finissent de nous conquérir devant ce « Voyage sans retour » pas loin d'être inoubliable.