Est-ce vraiment une suite ? Oui, dans la mesure où l'on retrouve certains personnages croisés dans « Embrassez qui vous voudrez », leurs situations ayant logiquement beaucoup évolué en dix-huit ans. Si j'ai finalement revu le précédent après, je trouve que les deux se valent en grande partie. Sans doute l'originel est-il un peu plus acide, cinglant, pessimiste dans sa vision des relations humaines.
Mais globalement, ça se tient. Michel Blanc a su se renouveler intelligemment, créant une bonne osmose entre anciens et nouveaux, composée d'un casting de premier choix, auquel Jean-Paul Rouve, Wiliam Lebghil, Sara Martins ou Jeanne Guittet vienne très bien s'intégrer auprès des « historiques », tous excellents (même si le retour de Michel Blanc, surtout dans une telle partition, n'était vraiment pas indispensable), l'épatante Karin Viard en tête, dont la beauté semble presque se bonifier avec l'âge : elle est irrésistible.
Même si on peut trouver qu'il s'agit parfois plus d'une suite de scènes que d'une intrigue rigoureuse, il y a toujours une cohérence permettant de suivre l'ensemble avec un certain plaisir, cette idée de « donner le pouvoir aux femmes » face à des hommes que le réalisateur n'épargne pas, je trouve ça sympa, voire assez savoureux. Après, rien de mémorable, le film ne se distinguant pas spécialement du tout-venant formellement, mais la sauce prend suffisamment pour qu'on y trouve son compte : c'est déjà pas mal.