Si Oliver Srone nous revient un peu plus en forme que pour son "World Trade Center", l'aura de cet excellente réalisateur jadis semble s'être néanmoins quelque peu dissipé tant ce "W." parait quelque peu fade par rapport à ce qu'il avait pu nous offrir à une époque. Pourtant, tout semblait réuni pour le bon film, notamment un nouveau "biopic" sur un président américain, ce qu'il a déja fait deux fois avec succès. Et pourtant... Le problème avec le film, c'est qu'on est sytématiquement baladé d'un sentiment à un autre, entre plaisir et ennui réel, entre moments instructifs et passages connus et rabachés... Il semblerait qu'il aurait sans doute fallu plus s'attarder sur certains moments que d'autres... Car si la jeune de Bush et ses relations un peu chaotiques s'avèrent plutôt intelligentes et pertinentes, il n'en va pas de même sur les éternelles discussions entre le Président et les différents membres du Parti, alourdissant incroyablement le récit et lui faisant perdre beaucoup de sa force. De plus, les seconds rôles sont la plupart du temps sacrifiés et il semble vraiment manquer de la matière à l'ensemble. Et que dire des maquillages bien peu convaincants et de certains acteurs à la limite de la caricature, ou seuls échappent Toby Jones, Elizabeth Banks, James Cromwell et surtout Josh Brolin qui, malgré qon manque de ressemblance, s'avère plutôt convaincant. Bref, pas franchement raté mais pas franchement réussi non plus, Stone semble ne pas vraiment réussir à se dépêtrer de son délicat personnage. Il saura en revanche éviter un manchéisme primaire pour nous montrer un Bush plus complexe et victime que d'habitude, ce qui est tout à son honneur. Hélas, cela semble aussi se retourner un peu contre lui, tant on aurait préférer un Bush tout de même un peu plus sombre. Sentiments extrêmement mitigées donc, pour quatre étoiles... généreuses.