Au 19ème siècle, idéaliste désireux d'exporter la démocratie, William Walker est soutenu par un homme d'affaire pour prendre le contrôle du Nicaragua. Un règne qui va le transformer en despote lunatique. "Walker" est plein de bonnes intentions sur le papier.
D'abord, il critique sévèrement la politique US de l'époque (le film est sorti au moment où les USA finançaient allègrement les Contras pour renverser le gouvernement du Nicaragua), par un biais original. Ensuite, le film se veut cynique à souhait via son protagoniste déconnecté des réalités, et enchaîne les anachronismes surprenant faire passer son message.
Le problème est le traitement trop mou. La réalisation et le montage sont anecdotiques, montrant des scènes de bataille qui n'ont aucun impact (les images sont pourtant parfois sanglantes), des personnages dont on se soucie peu, de l'humour qui tombe souvent à plat, et des scènes dramatiques qui arrivent comme un cheveu sur la soupe. Face à tout cela, Ed Harris surnage en incarnant de manière amusante cet illuminé devenant dictateur. Mais c'est bien dommage pour tout le reste qui avait du potentiel sur le papier.