Wall Street ou L'Argent ne fait pas le bonheur.
Simple courtier en bourse, Bud Fox (Charlie Sheen) rêve d'avoir plus d'argent et, surtout, de la plus grande et rapide ascension sociale existante.
Le jour où il croise la route de l'ignoble investisseur Gordon Gekko (Michael Douglas), son rêve semble être sur le point de se réaliser.


Mais l'ascension sociale a toujours un prix.


Entre faux-semblants, corruption et individus peu scrupuleux, Bud perd peu à peu son âme et son humanité corrompu par le capitalisme.
Nous faisons ainsi face à un monde ignoble et superficiel prêt à tout pour se remplir les poches y compris faire des actes illégaux sans aucun état d'âme.
Michael Douglas interprète brillamment un immonde salaud manipulateur qu'on adore détester et Charlie Sheen nous montre avec justesse un individu victime de ses ambitions démesurées.
Face à ce film, nous ne comprenons que très bien le sens de la phrase "Ton seul ennemi, c'est toi-même"
En effet, si c'est bien le cupide sans scrupules Gekko qui pousse Bud à s'épuiser pour monter dans l'échelle sociale, le film nous montre également que Bud ne se cache jamais de vouloir toujours plus que ce qu'il obtient durant toute l'histoire


allant jusqu'à mépriser et rejeter son père et faisant de même avec ses anciens amis ou "acheter" sa petite-amie Darien (Daryl Hannah)


Et ce n'est pas tout. Nous voyons le monde de la finance et ses magouilles pouvant amener aussi bien au sommet qu'à la chute car menacé perpétuellement par la cupidité humaine où des individus sembleraient prêts à vendre leurs familles pour une bouchée de pain.


sans compter une fin assez réaliste laissant un goût amer étant donné que si Gordon Gekko finit par être ruiné et humilié, Bud, lui, est finalement arrêté pour fraude financière alors qu'il semblait avoir une chance de rédemption.


Le charisme du film repose sur les épaules de Charlie Sheen et Michael Douglas interprétant des personnages aussi bien charismatiques que détestables


(surtout Bud finissant par avoir des remords là où Gekko restera une ordure du début à la fin)


ainsi qu'une charismatique Daryl Hannah arriviste.


Toutefois, malgré ses nombreuses qualités, le film n'est pas sans défauts: comme de nombreux films impliquant des histoires d'échanges et d'investissements financiers, les non-initiés à ces domaines ne comprendront pas forcément tout ce qui est dit pendant les scènes impliquant des discussions sur ces derniers.
De plus, le personnage du père de Bud, Carl (Martin Sheen), censé être montré comme le modèle du travailleur honnête que Bud cherche à fuir car il ne correspond pas à ses ambitions, est mal exploité trop effacé par les nombreux échanges financiers.


Mais si vous êtes capables de faire abstraction des scènes assez compliquées sur la finance et apprécier des personnages haut en couleurs, regardez ce film. Vous passerez un très bon moment.

BlackBoomerang
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le 6 avr. 2022

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